12.12.05

boogie bouillie

est ce que les blogs sont fait par la cia,comment continuer à faire de la musique,faut il partir travailler à l'étranger,faut il travailler sur soi sur place,si vous voulez rendre public des histoires de vies concernant ou pas fantazio,signalez le à la webmatrice sandy river;courage à touys pour tout ce qui va suivre,nul n'est prophète dans son pays,l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tot,paroles sincères sans jeux de mots;le monde est aujourd'hui trop confus pour des jeux de mots ou du cinquième degré,f

1 comment:

Anonymous said...

h. michaux
-passages

"on me poussait à enregistrer [...], penser que ça fait un morceau quand justement on n'aime pas les morceaux, mais les répétitions, les longueurs, le petit bonhomme de chemin, et même pas de chemin, revenir à la même chose, être litanie, litanie comme la vie, être longtemps avant de finir, ne pas tellement se décider à faire musique d'homme et surtout pas d'Occidental et plutôt faisant musique de moineau, de moineau pas très décidé, perché sur une branche, de moineau qui essaierait d'appeler un homme..."

"Musique, art du comportement, quoique sans référence au monde extérieur. Trajets et passages, rien de mieux pour exprimer une attitude. Une façon non d'être, mais de vivre, de se sentir vivre, quoi de plus communicable?[...]
Document psychologique le plus révélateur. Celui pourtant que des systèmes de psychologie célèbres, par là insuffisants et mensongers, omettent tout simplement.
Impossible à projeter comme telle, sur un écran extérieur en des repères matériels visibles au-dehors, la musique, quand on l'écoute, vous oblige à la suivre en trajets intérieurs.
Ainsi vous amène t-elle tout naturellement à une identification, et à l'illusion d'un transvasement d'être à être.[...]
Musique "vulgaire" qui convient à tant de gens, ailleurs fins et difficiles, qui s'en laissent entourer pour opacifier leur impression d'exister, pour prendre de la vulgarité comme on prend du lest, comme remède à une certaine épaisseur qu'ils n'ont pas et qu'obscurément ils souhaitent, pour s'en rembourrer ; qui convient aussi aux compartimentés et les fait s'amollir et ressentir le côté dolent, lécheur, tributaire, abandonné, énamouré, masochiste, balancé ou énergumène, que sans cela ils n'eussent jamais connu, tenu soigneusement en respect par eux dans tous les autres domaines. [...]
Musique, médicament de l'humeur, mais qui en est aussi le plus grand persécuteur, art enfin plus qu'aucun autre capable de donner le "Ah!" du pays et de l'époque."